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LETTRES DU ROI HENRI IV à JEAN d´HARAMBURE dit «LE BORGNE»
SUIVIES PAR LES LETTRES DE LA REINE MARIE DE MEDICIS , REGENTE DU ROYAUME ET DE CELLES DU ROI LOUIS XIII A JEAN d´HARAMBURE
Les lettres autographes d’Henri III de Navarre, devenu Henri IV Roi de France, à Jean d’Harambure, conservées dans les archives de la famille ont en patrtie été publiées en 1814 avec d’autres lettres inédites du même prince. Ci dessous quelques exemples.
12 novembre 1586 de La Rochelle, Henri de Navarre ordonne à Jean d’Harambure de rejoindre le Gouverneur de Taillebourg
Harambure, j’escrys a Mr des Essars, Gouverneur de Taylebourg, pour y recevoyr vostre troupe, l’y fere loger et y porter des vyvres necessayres pour le prys que vous et luy y metres ansanblement, alles y avec les compagnons yncontynant la presante resue et sy vous aprenes quelque chose des ennemys, donnes m’an avys aussytost. A Dyeu de La Rochelle, ce Dymanche, a sept heures du soyr, dousyesme de Novembre, c’est Vostre byen afectyonné Mettre, HENRY
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avant 1589 – Henri de Navarre avertit Jean d’Harambure de son départ pour Gonart
Harambure, je suys byen ayse que vous soyez logé. Faites queles habytans me vyenet parler. Jem’envay ce soyr a Ganort. A Dyeu . Vostre byen afectyoné Mettre, HENRY
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1er février 1589 – Henri de Navarre annonce à Jean d Harambure l’envoi de 4 hommes à recevoir dans sa Compagnie et à équiper.
Harambure, je vous envoye ces quatre honnestes hommes pour estre de ma compagnye, faictes leur preter le serment et les retenez et leur faictes bailler quartier. Ilz ont des chevaulx, mais non trop bons ; il fauldra adviser le moyen de leur en faire retrouver de meilleurs et a bon marché, car je croy que la longueur du chemin a me venir trouver leur a ung peu faict alleger la bourse. L’on m’a asseuré qu’ilz sont braves et courageulx. C’est ce que vous aurez a present de moy qui prie Dieu vous avoyr, Harambure, en sa saincte et digne garde. De La Rochelle, ce premier jour de Fevrier 1589. Vostre afectionné Mettre et amy, HENRY
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20 Avril 1589 – Henri de Navarre ordonne à Jean d’Harambure de faire faire une revue aux hommes de sa Compagnie à Mortagne. Il annonce pour le lendemain le passage de la Loire.
Harambure, ceus de Mortaygne s’an retournent. Je leur ay fet antandre que je voulloys qu’yls fyssent fayre une monstre a ma compagnye avant qu’yls en deslogeassent, sollycites les en. Autremant fetes leur antandre que je leur anvoyeray un regymant. Nous aurons demeyn le passage de la ryvyere de Loyre ou nous nous achemynons, c’est ce que pour le present vous aurez de Vostre afectyonné Mettre et amy, HENRY
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1er novembre 1589 – Henri de Navarre ordonne à Jean d’Harambure de partir en éclaireur aux portes de Paris pour avoir des nouvelles de l’ennemi
Borgne, prenez carante ou synquante mettres et ales doner jusques dans les portes de Paris. Il faut an scavoyr des nouvelles car l’on tient que l’armée des enemys revyent la. Ce porteur est brave et gentyllome d’honeur, il cest tout le pays. Bonsoyr Borgne, menez trante harquebusyers.Vostre meylleur Mettre, HENRY
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De l’Hermitage, ce mercredi 29 août 1590, à cinq heures du soir, Henri de Navarre annonce à Jean d’Harambure son arrivée pour le lendemain, ainsi que celle de Turenne
Borgne, sy les annemys n’ont poynt passé, vous m’aures demeyn au matyn, ou le baron, cepandant tenes moy averty. Cepandant conserves vous tous car j’espere que nous nous batrons byen tost. Monsieur de Turenne arryve demeyn. Je ranforceray vostre trouppe, recommandes moy aux compaygnons. HENRY
Le chancelyer des quynse vyns vous bese les meyns, gare à ;oeyl car vous ceryes aveugle.
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13 juin 1595 – de Dijon : Henri IV, après le combat de Fontaine-Française, demande à Jean d’Harambure de le rejoindre au plus tôt.
Harambure, pandes vous de ne vous estre poynt trouvé pres de moy en un combat que nous avons eu contre les annemys ou nous avons fait rage, mes non pas tous ceux quy estoyent avec moy. Je vous an dyré les partycularytés quand je vous verray ; Lomeny m’a fait antandre ce que vous avyes pryé Nycose de me dyre, ce qu’il n’a fet. Assures vous que puysqu’an ce fet la, il y va de nostre contantement, je vous tesmoygneray que je l’affectionne et que je vous ayme. Reposes vous de cet afere sur moy quy n&# 8217;y manqueray nullement et vous an donne ma parolle et me venes trouver au plustost et vous hastes car j’ay besoyn de vous. A Diey Borgne, ce XIIIe Juyn. A Dyjon, HENRY
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8 septembre 1595 – de Chelles : Henri IV ordonne à Jean d’Harambure de s’entendre avec Lesanda pour commander à sa Compagnie
Borgne, Lesandat s’an va pour commander a ma compaignye, vous scaves que c’est ma volonté ; accordés vous ansamble et le fetes connoytre aux compagnons et sur ce Dieu vous ayt an sa garde. De Chelles, ce VIIIme Ceptambre, HENRY
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12 novembre 1596 – de Rouen, Henri IV demande à Jean d’Harambure de le rejoindre dès qu’il aura réglé ses affaires, et lui annonce la naissance d’une fille naturelle.
Borgne, j’ay byen receu ce que Lomenye m’a dyt de vostre part et vos excuses. Je desyre que yncontynant que vous aurez mys quelque ordre an vos aferes (lesquelles je recommande a Bysouse par une depesche que je luy fes) que vous me venyés trouver au plustot, assuré que vous cerés tousjours le tres byen venu et veu de moy qui vous ayme, au demeurant vous saures que ma metresse acoucha hyer d’une belle fylle. Venés me trouver car je ne veus pas crere que vous soyes jamés autre que mon cervyteur. A Dieu, ce XIIme Novambre, a Rouan, HENRY
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29 août 1597 – d’Amiens : Henri IV demande à Jean d’Harambure de le rejoindre à Paris
Borgne, j’ay été tres ese de savoyr que vous etes arryvé a Parys. Hatés vous sy vous voulles estre a la bataylle car les annemys marchent droyt a nous et je monte a cheval pour les aller reconnoytre. Usés de dylygance sy vous m’aymés et sy par de la yl y an a ancores, hastés les. A Diey, ce Vendredy matyn, a sys heures au camp devant Amyens, XXIXme Aut. HENRY
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14 août 1599 – de Paris : Henri IV envoie à Jean d’Harambure un faucon et un tiercelet.
Borgne, je vous anvoye un faucon et un tyercelet quy estoyent ancor a Saynt Jermayn antre les mayns de Lalemand et metés les dedans le plus tost que vous pourrés lorsque je ceray de retour a Bloys. Je vous manderay de m’y venyr trouver ou quand je vous iray voyr. Dieu, Borgne, ce XIIIIme Aut a Parys, HENRY
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8 août 1601 – Henri IV reproche au Borgne d´avoir assemblé des hommes en armes malgré son interdiction et lui ordonne de comparaître devant le Maréchal de Boisdauphin chargé de trancher le différent entre Jean d´Harambure et les sieurs de La Roche Saint Laurens et La Garde Biron.
Monsieur d’Arambure, j’ay esté adverty par mon cousin le Mareschal de Boisdauphin de la querelle survenue entre vous et les sieurs de la Garde Giron et Roche Saint Laurens que j’ay d’aultant blasmée et trouvé plus mauvaise que pour vos particulières passions vous ayez mis en peinne et, au mespris de mes ordonnances, assemblé de voz amys en armes ; ce que vous ne pouvez ignorer vous estre tres estroictement deffendu et a tous mes aultres serviteurs et subjectz quelz qu’ilz soyent . J’ay trouvé les deffences que vous a faict mondict cousin, lesquelles je vous renouvelle en particulier et veulx que vous les observiez a peinne de desobeissance et de chatiment digne de ceste contravention. Et ce pendant voulant veoir vostre différend tranché au plustost, je veulx aussy et vous enjoinctz tres expressément comme je faictz le mesme ausdicts sieur de la Garde et la Roche que vous alliez trouver mon cousin et vous rendiez ensemblement auprez de luy la part… au temps qu’il vous l’ordonnera pour, apres vous avoir ouyz respectivement (sur) voz plainctes et motifz de vostre dict différend, ordonner et juger de l’accord (et) composition d’icelluy, ce que je scay qu’il fera equitablement et a vostre commun contantement aultant que la raison le permettra. Disposez-vous donc (de) vostre part et ne faictes faulte de satisfaire a ce que vous voiez estre sur ce (…) Je prieray Dieu ce pendant qu’il vous ayt Monsieur d’Araambure (en sa) saincte garde. Escrit a Paris, ce VIIIe jour d’Aoust 1601, HENRY
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12 mars 1604 – de Paris, Henri IV charge le Borgne de veiller aux obsèques de Catherine de Bourbon, sœur du Roy, à la Collégiale de Vendôme, près de sa mère Jeanne d’Albret
Monsieur d’Harambure, vous recevrez ceste lettre par le sieur de La Tuillerie, mon maistre d’hostel que j’envoye pour conduire a Vendosme le corps de feu ma seur, la Duchesse de Bar. Il vous dira comme je desire qu’il soit mis aupres celluy de feue la Royne, ma Mere. Partant, donnez ordre que mon intention soit suivie et que le dict corps de madicte sœur recoyve en arrivant a Vendosme tout l’honneur qui est deut a sa qualité et a la proximité dont elle m’attouchoit ainsi que vous entendrez plus amplement dudit sieur de La Tuillerie, sur lequel me remectant, je prie Dieu, Monsieur d’Harambure, qu’il vous ayt en sa sainte garde. De Paris, le XII jour de Mars 1604, HENRY
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19 septembre 1602 – Condoléances du Roi en provenance de Fontainebleau pour le décès de son épouse Marie de Secondat
Borgne, sur l’avys que j’ay eu de vostre perte, je vous depesche ce lacquay pour vous vysyter et vous tesmoygner par ce mot come j’y partycype par connoysance que j’avoys de vostre fame et l’amytyé que je say que vous luy portyés et elle a nous de nos jeunes ans, mais apres que vous aurés en vous mesms consyderé que telle estoyt la volonté de Dieu a laquelle yl nous faut conformer, yl me samble que le myleur conseyl que je vous puisse donner an cete douleur est de montrer que vous estes plus courageus a supporter les aflyxyons que les fames quy n’ont pour remede que leurs larmes et ne cherchent avoir consolation an leurs annuys que celle que leurs yeux leur fournissent. Lesses leur an donc l’usage et venés vous consoller avec votre Metre qui vous ayme et veut avoir soyn de vous ; A Dieu Borgne lequel je pris de tout mon cœur qu’yl vous consolle,Ce XIX Cetambre a Fontainebleau, HENRY
LETTRE DE LA REINE MARIE DE MEDICIS , REGENTE AU BORGNE
9 avril 1614 – Marie de Médicis demande au Borgne de faire la paix avec le Capitaine Gautier.
Monsieur d’Arembures, le sieur Gaultier s’en retournant par dela, je vous ay voulu escrire par luy ce mot pour vous dire que je desire que vous viviez ensemble en bonne amitié et intelligence et vous assistiez l’un l’autre aux occasions que vous en aurez besoins pour le service du Roy, Monsieur mon fils. Ce que je vous prie de luy tesmoigner avoir volonté d’observer de votre part sur tant que vous avez envie de faire service agreable au Roy mon dict sieur et filz et a moy comme vous pouvez estre assuré que le dit Gautier est bien resolu d’en user ainsy en votre endroit et que je luy ay aussi particulierement recommandé et n’estant ceste cy pour autre effect. Je prie Dieu, Monsieur d’Arambures, vous avoir en sa saincte garde. Escript a Paris ce IX d’Avril 1614, MARIE
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25 mai 1614 – Marie de Médicis félicite le Borgne d´avoir repris son gouvernement.
Monsieur d’Harambure, j’ay receu la lettre que vous m’avez escripte du XXVII du mois passé et veu par icelles la bonne intention en laquelle vous estes de conserver ceste place et d’y bien et fidellement servir le Roy, Monsieur mon filz, dont je vous diray que j’ay receu contentement et suis bien ayse que vous ayez repris possession de la charge que vous y avez pour la confiance que j’ay tousjours eue en vous et que vous vous en scaurez bien acquitter a notre contentement. Je vous prie donc de continuer en ceste bonne résolution que vous me tesmoignez par vostre lettre et vous asseurez que je vous en scauray gré et vous gratiffiray et reconnaistray en touttes occasions selon le merite de voz services. Vous scaurez par ce porteur ce qui se passe aux affairez de deca et comme a la fin il a esté pris quelques résolutions en ceste conference qui tend a un accomodement general et nous faict esperer de pouvoir restablir la paix et tranquillité en ce royaume et sur ce n’ayant subject pour vous faire plus longue lettre, je prie Dieu, Monsieur d’Harambure, vous avoir en sa saincte garde. Escrit a Paris, ce 25 de May 1614, MARIE Phelypeaux
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18 octobre 1614 – de Paris : Marie de Médicis en réponse à celle de Jean d’Harambure au sujet de sédicieux à Aigues-Mortes dont il faut avertir le Duc de Montmorency
Monsieur d’Arambures, j’ay receu la lettre que vous m’avez escritte par ce porteur, et me suis fait representer ce qui s’est passé a Aiguemortes et quelz ont esté les deportemens de cet habitant que vous avez fait mettre prisonnier, en quoy il est aisé a juger qu’il n’est pas sans coulpe. Je ne scay encores quelle en peult estre la suitte, mais je veux bien croire que si vous vous en estes addressé a mon cousin le Duc de Montmorancy qui est Gouverneur de la Province, comme vous avez deu, il n’aura pas manqué de se joindre avec vous pour en faire poursuivre la justice, comme estant chose en quoy l’auctorité du Roy, Monsieur mon filz, est directement offencée et la sienne grandement mesprisée, ce que encores je ne doubte point qu’il n’ayt tesmoigné lors qu’il en aura esté adverty et qu’il n’ayt donné ordre de faire proceder contre les prevenuz et coulpables par les voyes ordinaires. Je n’ay pas voulu neanmoings delaisser de faire expedier une commission du Roy, mon dit sieur et filz, addressante a la Chambre de Castres sur ce subjet, laquelle j’envoye a mon dit cousin afin que ceux de la dite Chambre la reçoivent par ses mains et y travaillent avec plus d’assiduité. Cependant le Roy, mon dit sieur et filz, et moy nous scavons tres bon gré du soing et de la vigilance que vous apportez pour la conservation de la dite Place et vous prions et exhortons de contynuer tousjours comme vous avez fait par le passé et de faire estat de notre bienveillance, comme nous prenons toutte assseurance de vostre affection a son service. Priant Dieu, Monsieur d’Arambure, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escrit a Paris ce 18 d’Octobre 1614, MARIE Phelypeaux
LETTRES DU ROI LOUIS XIII A JEAN d´HARAMBURE+
27 février 1615 Transmission du gouvernement d´Aigues Mortes au fils du Borgne, Jean d’Harambure, sous réserve que le Borgne continue à gouverner avec lui.
Monsieur d’Harambure, j’ay receu les lettres que m’avez escrittes et entendu par ce porteur qui me les a rendues ce vous luy aviez particullierement donné charge de me représenter sur le desir que vous avez de vous demettre de la charge que vous tenez dans ma Ville d’Aiguesmortes en faveur de personne qui me feust agreable. Surquoy, je vous diray que pour la confiance et asseurance que j’ay prise en vostre affection et fidellité, je vous ay cy devant restably en la dite charge et voulu surmonté a cet effet touttes les difficultez et empeschemens qui s&# 8217;y seroient présentez tellement que je n’estime pas pouvoir appeler aucun autre a la garde et conservation de ceste Place, qui s’en puisse acquicter plus dignement que vous, ny que ce soit le bien de mon service d’y faire a present aucun changement, sinon qu’ayant mis en considération ceste vostre affection et vos services et regardant aux moyens de vous pouvoir donner quelque contentement en ceste situation, j’ay advisé et résolu d’en gratiffier vostre filz suivant l’instance que vous m’en aviez auparavant faicte, m’assurant qu’a vostre imitation et exemple, et par le soing que vous prendrez de sa nourriture et institution, il se randra un jour capable d’y bien et utillemenet servir comme vous faictes et aussi que ce sera tousjours comme laisser la dicte charge en voz mains et pourrez continuer a prendre soing et pourveoir a la seureté de ladicte Place ainsi que par le passé. Surquoy, je vous ay fait expedier le brevet que je vous envoye presentement et lorsque vous aurez retiré l’attestation qu’il convient avoir de vostre colloque suivant mes editz, au nom de vostre filz, je luy en feray apres expédier les provisions qui seront pour ce necessaires, vous recommandant cependant d’apporter tousjours ce qui dependra de vous pour le bien de mon dict service et la conservation de ladicte Ville et vous y employer avec le soing et vigilance que vous avez accoustumé. Enquoy faisant, vous augmenterez aussi ma bien veuillance en vostre endroit et me donnerez particulliere occasion de vous en faire ressentir des effets en ce qui se pourra offrir. Priant Dieu, Monsieur d’Harambure, vous avoir en sa saincte garde. Escrit a Paris, ce XXVIIe Fevrier 1615, LOUIS Pelypeau
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30 juillet 1615 Le Roi, sur le point de partir en Guyenne, demande à Jean d´Harambure de pourvoir à la garde d´Aigues Mortes, car certains princes ont refusé de le suivre.
Monsieurd’Harambure, estant prest de partir pour faire mon voiage de Guienne et ayant a pourveoir a ce que pendant mon esloignement, il n’arrive aucun mouvement qui puisse troubler et alterer le repos de mes bons subjectz, mesmes sur l’occasion du reffus que mon cousin le Prince de Conde, assisté de mes cousins les Ducz de Longueville, de Mayenne, Comte de Saint-Pol et Marechal de Bouillon, m’a faict de m’accompaigner audict voiage, ce qui ne peult que me mettre en deffiance de leurs intentions, j’ay advisé qu’il estoit bien a propos de faire prandre soigneusement garde a la seuretté et conservation de toutes mes Villes et Places et que lesdicts Princes, Seigneurs ny autres s’advouant d’eux n&# 8217;y entrent sans lettres ou passeport de moy, en sorte que les habitans et ceux qui y ont charge de ma part y demeurent tousjours les plus forts et qu’il ne s’y face aucunes praticques et menées pour susciter du trouble et mouvement ny faire aucune entre prise préjudiciable a mon auctorité et service et au repos et tranquillité publicque, desirant pour cet effect que chacune desdictes Villes face faire désormais garde aux portes d’icelles avec tel ordre et moderation, neantemoingts qu’elles ne prennent ombrage ny allarme les unes des autres et que les habitants continuent a vivre ensemblement avec toute amitié et concorde soubz l’observation de mes edictz. C’est ce qui me faict vous escrire ceste cy affin que vous donniez ordre que ceste mesme intention soit suivye en la Ville ou vous commandez et apportez au surplus ce qui sera de votre soing et vigillence pour la seureté et conservation d’icelle et suivant la charge que vous y avez et qu’il est de votre debvoir. A quoy m’asseurant que vous ne manquerez de satisfaire, je prieray Dieu, Monsieur d’Harambure, de vous avoir en sa saincte garde. Escript a Paris, ce XXXeme de juillet 1615, LOUIS
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11 octobre 1624 de Saint Germainen Laye : Louis XIII fait savoir par porteur à Jean d´Harambure qu´il a des propositions à lui faire.
Monsieur de Harambures, je vous fays ce mot pour vous dire que si les propositions qui vous seront faictes par ce porteur vous peuvent satisfaire et donner contentement, je m’y conformeray bien volontiers. Me remettant donc a vostre résolution, je prie Dieu qu’il vous ayt, Monsieur de Rambures, en sa sainte garde. Escript a Saint Germain en Laye, le Xie jour d’Octobre 1624, LOUIS
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18 décembre 1624 : Louis XIII donne à Jean d’Harambure le commandement de 2000 chevau-légers pour rejoindre le Comte de Mansfeld
Monsieur d’Harambures, ayant esté prié de la part du sieur Comte de Mansfeld de trouver bon qu’il feist lever en mon Royaume deux mil chevaulx francois, je luy ay accordé la permission mais parce que je seray bien ayse qu’ilz soient commandez par quelqu’un de mes serviteurs qui ait en soy non seullement les qualitez requises pour ung employ si important mais aussy la fidellité et affection a mon service qui y est necessaire, j’ay desiré que vous en eussiez la charge et vous ay voulu escrire ceste lettre pour vous mander de l’accepter commander et conduire ladicte cavallerie aux lieux et selon l’ordre qui sera donné par ledict Comte de Mansfeld, m’assurant qu’en cela et touttes autres occasions ou vous serez employé, vous aurez ung soing particullier de ce qui regardera mon service avec la mesme affection que vous y avez apporter par le passé. Et je prie Dieu qu’il vous ayt, Monsieur d’Harambures, en sa saincte garde. Escrit a Paris, le XVIIIe jour de Decembre 1624 LOUIS
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Voir aussi www.lapoeze.org et www.intdoc.info